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Mardi 5 juin 2 05 /06 /Juin 00:02

Gina et les voyeurs

Je dois avouer qu’une fois de plus la lumière me vint de l’extérieur. Voici, en quelques lignes, comment de l’état de puceau, je passais sans transition à celui d’étalon.

Ma petite bande de copains se réunissait dans un bar fréquenté par des hommes travaillant aux abattoirs proches. Les plus jeunes de ceux-ci n’étaient pas beaucoup plus âgés que les plus mûrs d’entre nous. De ce fait, il n’y avait pas de séparation entre les deux communautés, qui se côtoyaient fréquemment et bavardaient parfois ensemble. C’est ainsi que, malgré la tendreté de mes seize ans, j’avais des relations amicales avec des hommes qui avaient dix ans de plus que moi, voire le double de mon âge.
Il y en avait un, en particulier, qui s’était pris d’affection pour moi. Il s’appelait Armand, était blond aux yeux bleus, portait une petite moustache et était très séduisant. J’étais très flatté qu’il se plaise parfois à me présenter comme son jeune frère.
Armand était suivi comme son ombre par un dénommé Marcel, un brun, plus âgé que lui et moins bel homme. J’avais moins d’atomes crochus avec Marcel qu’avec Armand, mais ils étaient indissociables et il fallait que je compose avec le premier pour avoir l’amitié du second. Je crois que Marcel me supportait pour des raisons équivalentes.
Les deux compères avaient monté une splendide combine, pour bénéficier de mérendas extraordinaires sans bourse déliée.

La mérenda est l’un des points forts de l’art de vivre niçois. C’est un repas improvisé qui se prend en milieu de matinée, généralement quand on s’est levé à l’aube. C’est l’occasion de goûter aux salaisons et aux préparations locales à l’huile d’olive, qui sont trop riches et trop variées pour servir d’entrées à un repas normal, et qui méritent qu’on leur consacre toute une collation. Le comté de Nice n’étant pas une grande région viticole, les mérendas étaient traditionnellement arrosées par des vins de qualité médiocre, mais dont le goût était agréable. Parfois par un rosé glacé, mais, le plus souvent, par un vin blanc auquel un apport généreux de sucre donnait une très grande douceur, qui dissimulait une alcoolémie proche du record. Ce breuvage se buvait comme de la limonade et vous coupez les jambes comme un coup de masse sur la tête.

Pour sacrifier dignement à cette tradition, nos deux compères se rendaient dans un établissement installé à l’entrée d’un village de l’arrière-pays et tenu par une dénommée Thélie. Cette forte personne, ancienne tenancière de maison close, savait accueillir ces hommes, affamés et assoiffés, avec suffisamment de familiarité pour que l’atmosphère de l’établissement soit propice à d’excellentes mérendas.
La patronne avait un âge canonique, mais était encore avenante. Elle était secondée par une serveuse plus jeune, Césarine, qui était nantie d’un splendide fessier que certains convives ne se privaient pas de caresser au passage. Les deux femmes entretenaient une ambiance paillarde, qui favorisait la consommation d’alcool, sans toutefois dépasser un seuil raisonnable ce qui les aurait conduites à la prostitution. Un énorme piano mécanique, installé à l’intérieur de l’établissement, dans une grande pièce pourvue d’un plancher qui devait être celui d’une ancienne piste de danse, créait l’animation musicale.
Pour payer les additions des fastueux gueuletons que proposait Thélie, nos lascars invitaient des chevillards, hommes plus âgés et plus fortunés qu’eux. Comme l’on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre, ils ajoutaient, à ces agapes, la présence de trois jeunes personnes du beau sexe, avec lesquelles ils se permettaient plus de privautés qu’avec Thélie et Césarine.
Le séduisant Armand avait dragué l’une d’entre elles sur la route menant chez Thélie. Elle était pensionnaire d’une maison de repos proche, spécialisée dans les maladies nerveuses. Cette jeune femme se faisait appeler Gina, elle avait de longs cheveux châtain clair et un corps superbe. Elle prétendait être d’origine turque, ce que son type et son prénom ne laissaient pas attendre. Elle tomba immédiatement amoureuse de mon ami et lui témoigna son attachement tout au long de cette aventure. À la demande d’Armand, elle entraînait chez Thélie une ou deux amies, pensionnaires du même établissement qu’elle.
Ces jeunes femmes participaient aux plantureux repas. Quand le vin blanc doux, servi par Césarine, avait fait des ravages dans les esprits, elles devenaient moins farouches, et nos paillards se livraient sur elles à des attouchements que la morale réprouve, mais que les chevillards appréciaient.
Mais voilà que nos cochons de payants devenaient de plus en plus exigeants. Après s’être contentés, pendant quelques matinées, d’entrevoir des seins et des cuisses, voire des touffes de poils, que nos deux acolytes dévoilaient et que leurs propriétaires cachaient aussitôt, ils exigèrent, pour prix de leurs libéralités financières, des spectacles plus consistants. À une époque où le cinéma pornographique était pratiquement inconnu, nos gras chevillards voulaient assister à une séance de «porno-live».

Ces exigences posaient problèmes, car le bel Armand ne voulait avoir de rapports sexuels avec aucune autre femme qu’avec son épouse légitime, et Marcel était victime d’une infirmité qui rendait la chose impossible. Je devais découvrir plus tard la nature de cette infirmité. D’autre part, si ces dames acceptaient quelques privautés pour avoir le droit de participer aux orgies, il n’était pas question qu’elles livrent leurs corps à n’importe qui, surtout pas en public.
Armand eut une idée qui devait résoudre élégamment son problème, il fit appel à son petit frère.

Me voici donc transporté chez Thélie, avec la mission de donner aux commanditaires le spectacle qu’ils pensaient être en droit d’attendre.
Je découvris la vaste terrasse sur laquelle se tenaient les agapes. La patronne me caressa le menton, en déclarant que j’étais mignon. Césarine me pinça une joue avec un sourire fripon. Les mécènes arrivèrent peu de temps après nous. Nous nous installâmes autour de la table pour commencer à manger. Les trois chevillards m’observaient de temps en temps, en riant et en m’évaluant d’un œil critique. Dire que j’étais mal dans ma peau serait une expression bien faible.
Après environ un quart d’heure de repas, Armand se leva de table et me demanda de le suivre. Il m’apprit que nous devions aller chercher Gina en voiture. Il m’expliqua qu’il lui avait demandé de venir seule pour éviter qu’elle soit gênée par la présence de ses copines. La voiture de mon ami se dirigeant dans une direction qui n’était pas celle de la maison de repos, je m’en étonnais. Il m’indiqua qu’il avait donné rendez-vous à Gina assez loin de cet établissement, car il avait l’impression que ses responsables commençaient à avoir des soupçons sur la nature des promenades qu’effectuaient certaines de leurs pensionnaires.

La vue de Gina me bouleversa littéralement, c’était une jeune femme de 24 ans, absolument superbe, qui gratifia d’un magnifique sourire le «petit-frère» de l’homme qu’elle adorait. On était loin des gamines que j’avais approchées jusqu’ici !
Elle s’assit à l’avant, près d’Armand. Moi, installé à l’arrière, je ne la quittais pas des yeux. Pendant que mon «grand-frère» lui expliquait avec douceur qu’elle devrait être très gentille avec moi, car je le remplacerais pendant toute la période au cours de laquelle il ne pourrait pas avoir lui-même de rapports avec elle, elle se retournait fréquemment vers moi et me souriait avec tendresse. Apparemment la belle avait gobé facilement l’histoire de l’indisposition passagère d’Armand et elle admettait que son grand amour se fasse remplacer par son petit frère. Lorsque mon ami cessa de parler, Gina prit la parole, à son tour, pour déclarer qu’elle acceptait de témoigner au «petit-frère», «qui ressemblait tant à son aîné», tout l’amour qu’elle avait pour ce dernier. Par contre, elle demandait à quel moment, et à quel endroit, cela pourrait se faire. Armand lui expliqua qu’il y avait, sous la terrasse, une remise tranquille, dans laquelle nous pourrions nous éclipser vers la fin du repas. Il affirma qu’il veillerait à ce que personne ne vienne nous déranger. Gina accepta cet arrangement sans hésiter. Je flottais sur un petit nuage rose pendant tout les reste du parcours.
De retour chez Thélie, je fus frappé par un changement insolite. Tous les oliviers qui faisaient face à la terrasse étaient couverts d'étonnants oiseaux perchés sur les branches, des gamins nous observaient en silence. Je crois bien que tous les mioches du pays s’étaient donné rendez-vous dans ces arbres. Armand m’informa qu’il en était ainsi chaque fois qu’ils venaient, et qu’il leur avait été impossible de chasser cette marmaille.

Autour de la table, l’ambiance aussi avait bien changé depuis notre départ. Le vin blanc doux assassin avait fait son effet et, bien que privés de présences féminines, ces messieurs s’étaient sensiblement excités.
Au moment où Gina s’assit entre Armand et moi, les chevillards demandèrent en choeur, à Marcel, de «faire tourner le guéridon».
J’assistais alors à une curieuse séance de spiritisme. Marcel se leva, ouvrit la braguette de son pantalon et extirpa, avec difficulté, un sexe d’une taille phénoménale qui, bien que prodigieusement volumineux, ne semblait pas encore en pleine érection. Il commença à frapper, avec le lourd engin, sur le bord d’une table en tôle à trois pieds. Toutes les personnes présentes, Thélie et Césarine n’étant pas les dernières, se mirent à accompagner de la voix le lent roulement de tam-tam qu’il jouait sur la table. Le monstrueux membre semblait continuer à grossir au rythme de la musique. Le guéridon entra bientôt en résonance, et se mit à sauter sur place pour accompagner le sexe dans ses battements. J’étais absolument éberlué et comprenais soudain pourquoi notre ami ne pouvait pas honorer ces dames. Un flash-back présenta dans mon esprit l’image de la mignonne épouse du phénomène, une petite brunette toute en rondeurs. Je me rassurais mentalement en songeant que le couple n’avait pas d’enfants.
Pendant la dernière partie de l’exhibition de Marcel, Gina s’était levée et avait quitté la terrasse. Comme je commençais à me demander quelle attitude je devais adopter, Thélie m’appela pour que je remonte le piano mécanique. Dès que j’arrivais dans la pièce où le piano et la tenancière se trouvaient, celle-ci m’empoigna par les épaules et, sans dire un mot, me poussa vers un petit escalier qui descendait vers la remise.

La remise était immense, poussiéreuse et encombrée d’objets hétéroclites. La vive lumière de l’été y parvenait atténuée par le filtre des vitres sales de quelques rares lucarnes. Très ému, les tempes battantes, je cherchais des yeux la silhouette de la belle Gina. Elle ne se trouvait pas là où j’attendais qu’elle soit : le tas de sacs pleins de sciure qui se trouvait en bas de l’escalier, et qu’Armand nous avait lourdement désigné comme étant propices à notre brève rencontre.
Un appel, semblable à une note de musique, attira mon attention vers une charrette qui occupait un angle de la pièce. J’y trouvais Gina debout derrière. Pendant que je tentais de lui expliquer que l’on serait beaucoup mieux sur les sacs de sciure, elle se glissa vers moi, se coula dans mes bras et posa un baiser chaud et humide sur ma bouche. Avec son léger accent chantant elle me dit :
·     Thélie m’a dit de ne pas utiliser ces sacs et de venir derrière cette charrette.
J’entrevoyais, en un éclair, la duplicité de la patronne, mais je n’eus pas le loisir de réfléchir aux raisons qui avaient poussé la mère maquerelle à protéger ainsi l’intimité de nos ébats d’amoureux. Seul avec Gina, il m’était absolument impossible de penser à quoi que se soit d’autre qu’à elle. Pendant qu’elle m’offrait un second baiser, beaucoup plus long et beaucoup plus savant que le premier, elle ouvrit mon pantalon et sortit mon membre, qui ne se faisait pas prier pour durcir. En un tour de main, sans quitter mes lèvres, elle ôta sa culotte, troussa sa jupe et, après m’avoir assis sur un sac de caroubes dont l’odeur prenante m’envahissait, elle m’enfourcha vivement. Je ne sais pas si je poussais un cri au moment où mon sexe pénétrait dans le sien, mais j’eux un éblouissement comme si un flash avait crépité devant mes yeux. Libérant mes lèvres, la jeune femme commença à onduler sur moi à un rythme soutenu. Je n’avais jamais imaginé que mon sexe puisse être un jour à pareille fête. Le con de Gina était bien le plus doux orifice que j’avais connu, et je réalisais, à cet instant, que Jacqueline avait encore pas mal de progrès à accomplir pour réussir, avec sa bouche, la synthèse d’un sexe parfait. J’ai un peu oublié les minutes qui suivirent, comme si le temps s’était enfui par enchantement ou, plutôt, comme si j’avais perdu conscience de la réalité présente. Je ne sais pas si j’éjaculais et où je le fis. Je repris conscience au moment où Gina s’enlevait de sur moi, laissant mon sexe désemparé par son absence, et me donnait un rapide baiser tout en enfilant sa culotte. Elle remit ensuite aimablement mon sexe dans mon pantalon, dont elle reboutonna soigneusement la braguette, m’embrassa une dernière fois chaudement sur la bouche, en murmurant :
·      Mon joli petit puceau !
Je fus bouleversé par cette appellation, me demandant comment elle avait pu s’apercevoir de la chose. Devinant mon trouble à la grimace que devait faire mon visage, elle me dit gentiment :
·      Ne t’inquiète pas, cela restera un secret entre nous !
Elle prit ma main et m’éclaira de son merveilleux sourire, qui me convainquit qu’il était miraculeux de pouvoir partager un tel secret avec elle.

Quand on revint sur la terrasse, main dans la main, la situation s’était manifestement dégradée. Les oiseaux n’étaient plus dans les arbres et les chevillards n’étaient plus assis sur leurs chaises. Je descendis rapidement de mon nuage rose et profitant du fait que Gina se dirigeait vers les toilettes, j’interrogeais Armand avec inquiétude. Il me confirma le départ des chevillards et me dit qu’ils étaient très fâchés d’avoir été bernés, l’emplacement où nous nous étions aimés étant tout à fait hors de leur vue. J’essayais de justifier le fiasco sans trop charger ma partenaire.
·      Ne te fatigue pas, Thélie m’a tout dit !
Le retour à Nice fut morose, mes deux compères voyant disparaître, avec déception, la source de financement des orgies, que leurs modestes salaires ne leur permettaient pas d’assumer.

Pendant une nuit fiévreuse, j’essayais de reconstituer, seconde par seconde, les merveilleux instants que j’avais passés avec Gina dans la remise. Cela me permit de multiplier l’effet de ce moment délicieux et, surtout, de comprendre comment la jeune femme avait décelé que c’était la première fois pour moi. Je constatais que mon sexe était douloureux et que c’était mon prépuce qui était la source de cette douleur. En faisant jouer délicatement celui-ci je m’aperçus qu’il décalottait beaucoup plus facilement qu’avant. La veille, j’avais un peu de difficulté à libérer mon gland, ce que je faisais toujours avec délicatesse, pour ne pas me blesser. À présent, la peau coulissait librement malgré la douleur.
Gina, en engloutissant mon sexe dans sa chatte étroite, m’avait délivré du petit bout de peau qui entravait légèrement la manoeuvre de mon prépuce. Je passais le reste de la nuit à osciller entre la rage de ne pas avoir procédé moi-même à ce petit forçage, et la conviction qu’il était heureux que je ne l’aie pas fait.

Le lendemain, alors que j’étais en train de me demander comment j’allais pouvoir retrouver seul Gina, je rencontrais Armand qui me dit qu’il y avait encore un espoir, mais que, cette fois-ci, j’allais devoir jouer serré. Un des chevillards était prêt à tenter à nouveau l’expérience, mais dans des conditions différentes.
Il était clair que Thélie ne serait pas complice de l’opération, que Gina ne se prêterait pas au voyeurisme, et qu’il fallait quand même offrir le spectacle au «cochons de payants».
Réunis avec Marcel, nous ébauchâmes un plan de bataille. La stratégie était simple : je me rendrai sur place sur mon scooter, avec lequel je récupérerai Gina ; après la mérenda, les hommes partiraient de leur côté en voiture, dans la direction de Nice, pendant que je raccompagnerai Gina sur ma Vespa ; en chemin, je m’arrêterai dans un lieu propice pour faire des galipettes avec ma charmante passagère ; les trois hommes, revenus sur leurs pas, repéreraient mon engin et viendraient discrètement admirer mon exhibition.

Aussitôt dit, aussitôt fait ! Nous nous retrouvâmes pour une nouvelle fabuleuse mérenda. J’avoue que je manquais d’appétit. Je rêvais des minutes que j’allais passer avec Gina, et je m’inquiétais à l’idée que je risquais de ne pas savoir la convaincre de m’accompagner dans la garrigue.
Lorsque les deux groupes se séparèrent. Gina, qui percevait mon trouble, me promit spontanément d’être très gentille avec moi, si je l’emmenais dans un endroit discret. Relevant largement le bas étroit de sa robe, elle se colla à moi sur l’unique selle de mon scooter. À travers le fin tissu de mon pantalon, je croyais sentir la moite chaleur de son sexe plaqué contre mes fesses. En arrivant à un endroit que j’avais soigneusement repéré le matin même, j’avais déjà consommé la moitié d’un acte sexuel, par anticipation.
Après m’avoir confié ses escarpins, Gina se laissa guider dans une montée assez raide. La grâce et la légèreté, avec lesquelles elle se déplaçait, étaient un véritable enchantement pour mes yeux et, si je n’y avais pris garde, j’aurais déjà joui avant d’arriver à l’abri des buissons.
Enfin, nous voici à l’ombre d’un taillis. Prenant une nouvelle fois la direction des opérations, elle m’enjoignit de m’allonger sur les épines de pins qui tapissaient le sol. Croyant surprendre une hésitation dans mes gestes, elle me dit avec sa voix fluttée :
·      Fais-moi confiance ! Laisse-toi faire et tu ne seras pas déçu. D’abord mon plaisir, après le tien.
Ces paroles me firent chavirer l’esprit, je n’osais pas imaginer ce que pouvait être mon plaisir, alors que j’avais déjà une idée de ce qu’elle appelait le sien.
Prestement, elle enleva sa robe, apparaissant en soutien-gorge et en culotte. Je crois que je n’avais vu de ligne aussi parfaite que sur les dessins d’Aslan, dans un magasine. La culotte et le balconnet suivirent la robe et, avant que mes yeux ébahis aient pu se remplir de son image, elle était déjà sur moi. Cette fois-ci, je pus me rendre parfaitement compte du plaisir qu’elle avait à s’empaler sur mon sexe. Il était clair que le voyage en Vespa avait eu également un effet bénéfique sur elle. Il était clair aussi que sa chatte était très gourmande et qu’elle dévorait avec délice ma vaillante petite queue qui, dans ce sexe étroit et musclé, se gonflait d’importance en se prenant pour une grande.
Comment qualifier le sexe de Gina ? J’avoue que les mots me manquent. Les seuls qui me viennent à l’esprit font référence à des actions mécaniques, dont la violence et l’efficacité doivent être affreusement douloureuses pour un membre délicat. Comment expliquer qu’elle a pu faire passer mon gland et ma verge à la Moulinette, tout en leur communiquant une sensation de merveilleux bien-être ?

Soudain, des bruits de pas se firent entendre dans le sentier menant à notre cachette. Inquiet je tendis l’oreille. Mes brutes semblaient ne pas prendre beaucoup de précautions pour ne pas faire de bruit dans leurs déplacements. Heureusement, Gina était absorbée par sa fabuleuse masturbation autour de mon membre. Les yeux fermés, une joue posée contre l’une des miennes, elle haletait en gémissant, concentrée sur les mouvements de sa vulve autour de mon dard.
Les bruits de pas se firent à nouveau entendre, plus forts encore et plus proches. Des voix s’interpellèrent. Ma merveilleuse Gina semblait ne rien entendre. Complètement coupée du monde, elle s’activait vers sa jouissance sans se laisser distraire. Pour moi, par contre, rien n’allait plus. Que mes trois saligauds aient escaladé lourdement le sentier, passe encore, mais qu’ils aient parlé à voix haute, c’était impossible. Interrompant avec difficulté les ondulations de ma partenaire, qui sembla émerger d’un songe profond, je l’invitais à se vêtir, remettant moi-même de l’ordre dans ma tenue.

Gina finissait d’enfiler ses chaussures, quand deux magnifiques pandores firent irruption sur la plate-forme où nous nous trouvions. Une angoisse mortelle me glaça le cœur, à la pensée des inquiétudes qu’avait formulées Armand sur les doutes qui venaient à l’esprit du directeur de la maison de repos. Je constatais, en un éclair, que les gendarmes étaient encore plus gênés que nous en comprenant la nature des ébats qu’ils venaient d’interrompre. Ils se dépêchèrent de dissiper mes dernières craintes, en expliquant qu’ils étaient à la recherche d’un évadé de la prison de Nice, qu’on leur avait signalé se dirigeant vers le village sur une Mobylette. Voyant ma Vespa arrêtée sur le bord de la route, au début du sentier, ils avaient pensé que les imprécisions des témoignages pouvaient justifier une confusion entre les deux types de véhicules, et ils venaient voir ce qu’il en était. Il est vraisemblable qu’ils faisaient un maximum de bruit en montant, pour ne pas risquer de surprendre un individu dangereux, comme on le fait pour éloigner les serpents.
Nous redescendîmes avec les gendarmes jusqu'à mon scooter, près duquel nous arrivâmes juste au moment où la voiture de mes voyeurs apparaissait sur la route. Nous apercevant en aussi bonne compagnie, mes courageux associés obliquèrent brusquement sur leur droite, dans un chemin de traverse, et disparurent à nos yeux.
Troublée par l’apparition fugitive du véhicule, Gina me demanda d’une voix blanche de la raccompagner jusqu'à la maison de repos. Me rendant compte que ma naïve partenaire commençait à entrevoir la vérité, en recoupant les événements survenus au cours de ces deux journées mémorables, je ne savais plus quoi dire. Quand je m’arrêtais à proximité de sa résidence, à l’abri d’un arbre touffu, pratiquement sans me regarder, elle déposa un rapide baiser sur mes lèvres et courut vers le portail de l’établissement. Je la regardais partir, légère et gracieuse, en sentant confusément que c’était la dernière fois que je la voyais.

Le soir même, dans notre bar habituel, je rendais compte de l’incident avec les gendarmes à mes deux lascars. Leur expliquant que, sans ce contretemps stupide, ils auraient pu bénéficier d’un merveilleux spectacle, sans risque d’être découverts tant Gina était absorbée par son affaire.
De leur côté, ils m’apprirent les raisons de leur retard. Quand nous nous étions séparés chez Thélie, ils s’étaient arrêtés, après le premier virage qui les cachait à nos yeux, pour me laisser le temps de conduire Gina dans un coin tranquille et de l’entreprendre. Quelques secondes après leur immobilisation sur le bord de la route, un gendarme en cyclomoteur vint s’arrêter près d’eux et entama une aimable conversation. Après avoir parlé de la pluie et du beau temps, il les informa, incidemment, que le directeur d’une maison de repos voisine avait déposé une plainte, à la gendarmerie, contre une équipe de «Niçois» utilisant une voiture semblable à la leur, qui venaient perturber gravement ses pensionnaires dont l’équilibre nerveux était fragile. Visiblement, le représentant de l’ordre souhaitait que l’affaire cesse d’elle-même, sans qu’il ait à mettre en cause d’honnêtes travailleurs qui cherchaient un peu de détente, et la tenancière d’un établissement du pays, qui n’avait pas très bonne réputation mais qui s’était tenue tranquille jusqu’ici.
Mes deux complices m’affirmèrent que, se sentant responsable de ma personne, ils ne venaient pas à ma recherche pour se rincer l’œil, mais pour me prévenir du danger. Leur intervention courageuse s’arrêta à la vision des deux gendarmes qui nous encadraient. Le dévouement a ses limites !

La leçon fut profitable, nous ne devions plus jamais remettre les pieds chez Thélie, et j’évitais pendant des années la route de ce village, qui d’ailleurs était un cul-de-sac. Mais la silhouette de Gina n’a pas fini de hanter mes songes, et une question est restée cruellement en suspens depuis : «que me réservait-elle pour mon plaisir ?».

Par Lionel - Publié dans : Textes: Récits, poèmes ...
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